Nos piliers, nos valeurs

Créer un lieu de belle vie

Nous ferons vivre un lieu qui accueillera le monde dans toute sa diversité : des écosystèmes variés, de l'intergénérationnel, du multiculturel, des origines sociales différentes. Ce lieu sera pour nous un sanctuaire. Nous prendrons soin de toutes ces diversités et des individus eux-mêmes. Nous accompagnerons des personnes extérieures au collectif. Nous protégerons notre lieu, en réduisant l'impact de notre présence le plus possible, via des habitats réversibles par exemple. Nous le protégerons de la spéculation, via la sortie de la propriété individuelle en particulier. Nous rechercherons les meilleurs moyens de pérenniser le lieu et le projet.

Vivre et faire ensemble

Nous souhaitons un collectif de 30 à 50 adultes - sans compter les enfants - une taille qui nous paraît indispensable pour construire un projet susceptible d'avoir un impact fort sur nos territoires, qui nous permette de nous soutenir les un.es les autres, tout en ayant la capacité de bien connaître chacun.e. Nous sommes extrêmement vigilant.es sur la qualité de nos échanges et relations, nous y consacrons des temps réguliers et fréquents. Nous lutterons contre les réflexes et comportements genrés, racisés ou classisés qui pourraient nuire à autrui. Nous recherchons un équilibre bienfaisant et fécond entre le projet et la vie collective d'un côté, l'intimité et les activités personnelles de l'autre.

Subvenir à nos besoins

Nous nous donnerons les moyens de subvenir à nos besoins essentiels (cf)​. Nous tendrons vers une économie qui contribuera à l'épanouissement et à l'évolution de chacun.e. Nous nous investirons pour développer le lieu et le projet. Nous instaurerons une coresponsabilité financière pour que chacun.e puisse recevoir selon ses besoins et non selon son travail. Les revenus générés par les activités collectives seront mis en commun et répartis en fonction des besoins essentiels de chacun.e.​

Nous expérimenterons et investirons dans des modèles alternatifs respectueux des humains et de notre environnement. Nous donnerons une place importante aux communs. Nous mutualiserons les énergies humaines, les moyens matériels et financiers. Nous répartirons équitablement les tâches collectives nécessaires au bon fonctionnement du lieu et du projet. Nous financerons des projets portés et soutenus par le collectif.

Nous mettrons en place des activités basées sur des ressources locales ou à créer, en nous intégrant dans le territoire qui nous accueillera. Nous porterons une grande attention à la provenance et au devenir de ces ressources, en respectant l'équilibre du vivant, en favorisant la coévolution humain-nature, en favorisant l'aggradation des milieux, pourvoyeurs de ressources.

Nous porterons une attention particulière à la gestion du temps, à la participation de chacun.e, à l'énergie déployée, à la charge mentale. Nous veillerons à cultiver le temps d'otium*. Nous programmerons et investirons dans le temps long, très long...

Nous réduirons les dépendances financières en allégeant nos charges et dépenses, en ne contractant pas d'emprunt auprès du système capitaliste, en mettant en place, pour chacune de nos activités, une participation libre et consciente.

Tisser des liens aux territoires

Nous participerons et contribuerons à la vie locale, sous toutes ses formes. Nous tendrons vers une économie qui contribuera à rendre autonome notre territoire géographique. Nous créerons des activités pensées en cohérence avec ce territoire, qui viendrons compléter et non concurrencer l'existant. Nous serons ouvert.es sur l'extérieur, en proposant par exemple de l'accueil, du soutien, des ressources et compétences partagées.

Apprentissage Permanent et Expérimentation en Continue

Ce projet demande à chacun.e un fort engagement. Il requiert le goût de se questionner, d'expérimenter, d'apprendre, celui d'accepter et de rechercher les critiques constructives, les regards extérieurs sur ce que nous faisons. Il requiert d'être force de proposition et de soutenir le groupe dans ses activités et son cheminement. Enfin, il requiert aussi de mettre de la conscience sur nos limites, en termes de compétences, de temps disponible et d'énergie à partager.

Nous valorisons la réflexion et l'apprentissage en suivant des cycles d'action, de réflexion, d'apprentissage, puis de planification pour de nouvelles actions. Nous apprenons à la fois des autres mouvements et contextes, ainsi que de nos propres expériences.

Nous reconnaissons que l'avenir est incertain, et nous sommes donc ouverts à l'expérimentation et prêts à tirer les leçons de ces essais. En s'interrogeant continuellement, en réfléchissant et en tenant compte de ce qui a pu fonctionner ailleurs, nous améliorons constamment nos méthodes de travail. Cela nous permet d'éviter les schémas répétitifs et inefficaces.

C'est une démarche active et permanente qui demande aux membres et aux groupes de travail de prendre le temps et le recul nécessaires pour évaluer ce qui a bien ou mal fonctionné, afin d'envisager de nouvelles approches plus adaptées. Ce processus cyclique d'action, de réflexion et d'apprentissage est essentiel à notre développement et à l'amélioration continue de nos pratiques.